Un athlète pratiquant les sports de combat est seul face à son adversaire mais il y a tout un entourage qui veille à ce que la performance soit la meilleure possible. Cet entourage, c’est l’équipe derrière le combattant. L’équipe peut inclure les coachs, le gérant, le préparateur physique, les proches (des personnes de confiances qui connaissent bien l’athlète). Bien qu’il y a une équipe derrière celui qui va combattre, seulement 1,2 ou 3 personnes (dépendant le nombre qui est toléré) auront le prévilège de l’accompagner durant le combat.

Exigence pour le coaching de coin (mon point de vue):

  • Bien connaître l’athlète pour assurer sa sécurité, savoir ce qu’il est capable de faire et comment agir avec lui ou elle pour en tirer le meilleur.
  • Savoir ce qu’on doit avoir dans le coin – Serviette, «tape», chaudière, glace, matériel de soigneur, gants de latex, adrénaline au besoin…
  • Bien connaître les règles du sport pour être certain de ne pas ce faire disqualifié en raison de gestes illégaux, pour intervenir si il y a lieu et peut être pour trouver des failles dans le système ;).
  • Avoir un bon sens d’analyse et de résolution de problèmes parce qu’il n’y a pas de problèmes mais que des solutions.
  • Carte de coach valide au besoin parce que certaines organisations l’exigent.

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Le soir du Combat

Considérant que le camp d’entraînement est fait, la pesée est passée, les check-lists sont cochées (coachs et athlètes), le plan de match est clair, la rencontre avec le médecin est fait, les papiers sont signés et que toutes les pierres ont été retournées, l’équipe du coin qui a été choisi par le combattant est maintenant prête à tout donner pour la victoire. Un coin nous est assigné et on se fait une place pour la préparation à l’arrière. Une rencontre avec l’arbitre s’impose pour l’explication des règlements et les petites questions de dernière minute.

Préparation à l’arrière

La préparation de l’athlète avant le combat est très importante, elle inclut:

  • Les rituels: Certains athlètes ont des rituels qui doivent être respecter. (pièces d’équipement, ordre de préparation, musique ou «primer audio»,etc.)
  • Les mains: Mettre les bandages au goût du combattant.
  • L’équipement: Mettre à portée tout ce dont on a de besoin pour la compétition (athlète et coach).
  • L’échauffement: On augmente la température du corps pour le préparer à l’effort sans épuiser l’athlète.
  • Aiguiser les sens: Exécution des combinaisons, les takedowns, les défenses… qui ont été pratiqué lors du camp d’entraînement. Ne rien apprendre de nouveau.
  • La motivation: Il est prouvé qu’on peut sécreter de l’adrenaline grâce à la respiration et à la manipulation du cerveau. Rien de mieux qu’un bon «speech».
  • Révision rapide du plan de match: Pas de secret, la répétition. Des mises au points pourront être effectuées durant le combat.
  • Bonne gestion du temps: Ne pas commencer trop tôt ou trop tard la préparation (personnellement j’aime bien avoir minimum 25 minutes à bouger). 30 secondes en mouvement / 30 secondes plus relaxe.

Si il y a plus d’une personne dans le coin, un leader doit être nommé pour diriger les échanges entre l’équipe du coin et le combattant (pour éviter toute confusion et pour éviter que tout le monde parle en même temps).

Quand le moment tant attendu est arrivé, on fait son entrée vers la surface de combat sans rien oublier.

Le travail au coin

Lorsqu’on arrive au coin, on s’assure que le combattant est bien hydraté et que la vaseline a bien été appliquée. Les présentations sont faites, les dernières directives de l’arbitre sont données et le que le combat commence.

Durant les rounds

Observer et analyser les comportements. Toujours se rappeler que le coin est seulement un oeil extérieur et que c’est l’athlète qui prend les décisions grâce à son «feeling» et à sa sensibilité. Le chronomètre peut être un allié utile pour plusieurs raisons (calculer le temps qu’il reste au round pour finir en force avec un takedown, «ouvrir la machine», faire relever les combattants après de l’inactivité au sol…).

Entre les rounds

Le combattant se dirige vers son coin comme un pilote de formule-1 entre au puit. L’athlète doit régulariser sa respiration, faire descendre le rythme cardiaque, faire descendre sa température et écouter les instructions qui lui sont données. C’est beaucoup en une minute.

Nous avons tous des façons différentes de gérer le coin, voici la mienne:

  • Le premier 30 secondes – j’applique de la glace pour faire descendre la température du corps, je donne quelques paroles d’encouragement, je dit au combattant de sentir sont coeur qui ralenti et j’essaie de mimer une respiration qui se régularise.
  • Le 30 secondes restant – Seulement après 30 seconde, je donne de l’eau à l’athlète si il en veut pour éviter qu’il crampe. Je me place à son niveau et j’essaie de donner des instructions simples et claires.