Attaque avec provocation: Méthode d’attaque popularisée par Bruce Lee (Jeet Kune Do) qui vise à pousser quelqu’un à commettre une action, en se reposant sur un leurre, pour créer une opportunité d’attaque.

Ce n’est pas une question de technique mais de stratégie

L’attaque avec provocation est une stratégie avancée de combat qui comporte certains dangers. Si votre adversaire a de meilleurs aptitudes de combat, il pourra peut être réussir son attaque lors de votre provocation.

Bruce-Lee-citation

L’attaque avec provocation peut-être une attaque ou une contre-attaque qui se base sur un piège fixé à l’avance. Ce type d’attaque demande un certain talent de comédien. On doit convaincre notre adversaire qu’on a pas de plan (faire un mouvement prévisible, laisser une ouverture apparente…). On doit créer des situations de vulnérabilité par l’utilisation de feintes, de leurres et de pièges en anticipant la réaction de l’adversaire. Lorsque l’adversaire tombe dans le piège, on attaque. On vise l’automatisme. Une action particulière amène une réaction déterminée. La réaction est alors prévisible. Il faut seulement rester vigilant pour l’action qui suivra la réaction de l’opposant.
L’attaque avec provocation demande une bonne connaissance générale du combat. Elle s’adresse à l’élite de l’ensemble des combattants. Le sens du rythme et du timing doit être développé pour pouvoir agir avec efficacité. On peut tirer un bénéfice considérable sur le dommage qui sera fait lors de l’attaque en provocation parce que l’énergie de notre attaque est combiné à la réaction de l’adversaire.
attaque en provocation

DJ recule, augmente la distance, laisse une ouverture au centre et lorsque la distance et le timing est bon, il s’appuie sur sa jambe arrière et lance un direct. Noter que son adversaire n’a pas eu le temps de poser son pied avant au sol au moment de l’impact.

On peut voir beaucoup d’athlètes utiliser l’attaque avec provocation dans les sports de combats. Garry Tonon et Jeff Glover utilisent ce type d’attaque en grappling. Demetrious Johnson, Connor Mcgregor, Anderson Silva et Michael Page sont de bons exemples d’athlètes passés maître dans l’art du leurre (en striking).
Le meilleur moyen de pratiquer l’attaque avec provocation c’est le sparring avec différent partenaires. Si vous faites votre sparring toujours avec la même personne, elle va facilement deviner ce que vous planifiez. Même si le combattant qui débute ne maîtrise pas l’attaque avec provocation, il doit rester alerte pour ne pas tomber dans certain pièges. Le rôle de l’entraîneur est de sensibiliser l’athlète à ces ruses auxquelles il sera éventuellement confronté.
Il existe de nombreuses façons de berner l’adversaire pour exécuter une attaque avec provocation:
  • Ouvrir la garde (laisser une ouverture apparente) – exemples: Laisser les mains avec un grand écart dans le centre pour provoquer une attaque au centre, Baisser la garde pour provoquer une attaque à la tête.
  • Laisser une cible – exemples: Avancer la jambe avant pour provoquer une attaque à la jambe, Avancer la main avant pour que l’adversaire puisse la toucher.
  • Le travailler avec le footwork (jeu de jambes) – exemples: Reculer pour forcer l’opposant à avancer et riposter quand il avance, Avancer et reculer aussitôt pour que l’adversaire s’habitue à une certaine distance (body-feint).
  • Commettre des erreurs calculés – exemples: Reculer le manière maladroite pour faire avancer l’opposant avec confiance, Laisser tomber nos coups pour provoquer une contre-attaque.
  • Language corporel – exemples: Changer de niveau (hauteur de la tête) pour que l’adversaire imite le mouvement, Faire semblant d’être durement toucher pour que l’adversaire attaque à la même place (acting).
  • Language des yeux – exemples: Regarder le corps, frappe à la tête et vice versas, Regarder les pieds et lancer un jab (Les yeux ont tendances à suivre les yeux des autres).

Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie. – Sun Tzu

Les cinq voies d’attaque firent partie des dernières explications techniques de Bruce Lee, trés peu de temps avant sa mort. L’aspect incomplet de ces notes ne reflète aucunement la richesse des explications orales qu’il avait pu donner à ses étudiants.